Depuis que je suis arrivée à Paris et que j’ai quitté mon
enfance pour commencer ma vie active, je me suis souvent demandée QUAND ?
COMMENT ? je ressentirai vraiment le fameux sentiment « ça y est je
ne suis plus jeune ».
J’ai réalisé que je passais de l’autre coté lors de notre dernier concert Drum&Bass au cabaret sauvage pour Dirtyphonics. Ok je vous l’accorde, cette musique est un peu violente, mais elle est un vrai défouloir depuis mes 16 ans. Ce genre de concert commence à 23h. Julien et moi arrivons donc comme tout bon trentenaire, à 23h15 (22h50 ce sont les quadragénaires ;-) ) et nous sommes évidemment les premiers. On apprend que notre groupe préféré passera à … 3h du matin ! tout va bien, même pas peur ! Phase d’observation : des looks absolument dingues autour de nous, des « jeunes » en train de vomir à minuit, des groupes de « jeunes » filles autour d’un rail de coke dans les toilettes, des nanas en culotte (ou short?) embrassant 3 à 4 garçons à la suite. Nous sommes dans un autre monde. C’est alors que ma deuxième pinte de bière m’amène à une pause technique – ELECTROCHOC. Il y a la queue, elles sont toutes bourrées, des capotes usagées jonchent le sol (au moins elles se protègent me dis-je). Puis retentit un « Allez y Madame, je vous laisse passer ». c’est bien à moi que s’adresse ce bonbon rose fluo aux lunettes rayées qu’ on voit pas ses yeux. Et voilà, je ne suis plus jeune, on m’appelle Madame et on me laisse passer devant dans les sanitaires d’un concert de Drum.
On
parle souvent de la crise de la trentaine, mais en fait le passage du jeune à
l’adulte ne se cristallise pas sur cette fameuse 31ème année de
notre vie, mais débute aux alentours des 26/27 ans. L’échelle à gravir jusqu’à
la trentaine est remplie de « coups de vieux » plus significatifs et plus
drôles les uns que les autres.
Maintenant
proche des mes 29 ans (dans 6 mois tout de même…) je répertorie mes coup de
vieux, et il faut bien voir la réalité : « je ne suis plus
jeune » .
CHAPITRE 1 - LES SORTIES
Il faut
reconnaître une chose plutôt sympa, c’est que lorsque l’on commence enfin à
gagner correctement sa vie, si l’on sort en boite, on peut enfin s’offrir une bouteille
à une table, cette même bouteille que
l’on enviait tant quand on était étudiant : on mettait 10€ chacun à 15
pour finalement boire 2 gorgées dans son verre que l’on se faisait piquer par
un pote radin. On tenait ainsi jusque 6h du mat. Et on enchaînait dès le
dimanche sur 5h de sport, un apéro et une nouvelle sortie en boîte.
Se payer
une bouteille c’est « cool ». Encore faut il attendre le début de
l’ambiance à 2h du matin, rester éveillé jusqu’au bout de la nuit et assurer
dès le lundi au boulot ! Et bien
non, quand on approche de la trentaine, une soirée jusqu’à 6h du matin, on met
3 jours voire une semaine à s’en remettre, le dimanche est clairement anéanti .
On culpabilise de « ne servir à rien toute une journée », de ne pas
réussir à aller faire un practice de golf, de ne pas aller dire bonjour à
belle-maman qui nous a préparé ses lasagnes, de
ne pas aller à sa séance de pilate pour éliminer toutes les toxines, de
ne pas cuisiner ce poulet qui traîne dans le frigo pour sortir la nouvelle
cocote offerte par mamie. Bref, sortir à la trentaine c’est surtout réfléchir à
toutes les conséquences et finalement on commence à avoir tellement de responsabilités qu’on se
fait une raison. Et quand on ne se fait
pas une raison, on sort, avec des copains «jeunes » - parce que tous
nos copains adultes on compris EUX que c’était plus la peine – et on retombe
dans le piège.
J’ai réalisé que je passais de l’autre coté lors de notre dernier concert Drum&Bass au cabaret sauvage pour Dirtyphonics. Ok je vous l’accorde, cette musique est un peu violente, mais elle est un vrai défouloir depuis mes 16 ans. Ce genre de concert commence à 23h. Julien et moi arrivons donc comme tout bon trentenaire, à 23h15 (22h50 ce sont les quadragénaires ;-) ) et nous sommes évidemment les premiers. On apprend que notre groupe préféré passera à … 3h du matin ! tout va bien, même pas peur ! Phase d’observation : des looks absolument dingues autour de nous, des « jeunes » en train de vomir à minuit, des groupes de « jeunes » filles autour d’un rail de coke dans les toilettes, des nanas en culotte (ou short?) embrassant 3 à 4 garçons à la suite. Nous sommes dans un autre monde. C’est alors que ma deuxième pinte de bière m’amène à une pause technique – ELECTROCHOC. Il y a la queue, elles sont toutes bourrées, des capotes usagées jonchent le sol (au moins elles se protègent me dis-je). Puis retentit un « Allez y Madame, je vous laisse passer ». c’est bien à moi que s’adresse ce bonbon rose fluo aux lunettes rayées qu’ on voit pas ses yeux. Et voilà, je ne suis plus jeune, on m’appelle Madame et on me laisse passer devant dans les sanitaires d’un concert de Drum.
3h arrivent enfin. Dirty met le feu, on s’amuse, on danse,
on se rappelle notre jeunesse. Il est 5h, encore 1h à tenir. Allez !
tenons ! – finalement quand julien se tourne vers moi, à 5h05, et me propose de
rentrer, je suis la plus heureuse, mes pieds ne tiennent plus. Et surtout, j’appréhende
tellement le dimanche déjà là, et ma
semaine de boulot, qui pourraient me faire regretter cette sortie…
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